Valises à la main, Cliff pénétra dans son nouvel appartement avec un soupir, regardant les alentours avec un certain dédain. Il n'était pas particulièrement enchanté par la façon dont sa copine et lui avaient rompus, et pire encore, elle avait décidé de garder la plupart de leurs effets - incluant sa télé adorée - et l'homme avait dû débourser une somme ridicule d'argent pour meubler son 4 pièces, réduisant son compte banquaire à un maigre total de $950 (<- il avait l'habitude de garder un minimum de $2000 pour des cas désespéré, et bien, voilà qu'il était désespéré...).
Il laissa ses quelques sacs tomber au sol tandis qu'il refermait la porte derrière lui, prenant bien soin de la vérouiller. La cuisine avait un terrible plancher de linoleum carroté jaune et blanc. Les murs étaient d'un blanc vide et déprimant. La salle de bain, qu'il voyait par l'entrebaillement d'une porte, lui paraissait tout à fait minuscule.
Cliff traîna lâchement ses valises jusqu'à la porte de sa nouvelle chambre à coucher, qui était peut-être la pièce la moins déprimante de l'appartement. Malgré que les murs, comme ceux du reste de l'appartement, étaient assez blanc pour le convaincre à garder ses lunettes de soleil, il avait aussi un nouveau lit qui ne lui rappellerait pas le triste espace vide laissé par le départ de sa copine.
Déposant ses sacs sur son lit, l'américain procéda à les vider et placer l'appartement comme il lui plaisait. C'était un des premiers avantages qu'il avait trouvé au célibat; sa copine ne le chicanerait plus pour avoir mal placé un cadre sur une étagère. Pourtant, c'était bien le seul avantage qu'il pouvait trouver pour l'instant.
Pire encore, en ouvrant son deuxième sac, qui contenait la plupart de ses effets personnels, la première chose qu'il apperçu fut une photo de sa copine et lui, heureux lors d'un pique-nique organisé par la NYPD, quelques mois plus tôt.
** ... Bordel! **
Avec un grognement irrité, Cliff posa le cadre à l'envers sur sa commode et, laissant le reste de ses effets dans son sac, parti s'asseoir devant la télévision en attrapant une bière depuis son réfrigérateur. Bien sûr, à peine avait-il terminé son breuvage, il réalisa que tous les canaux - sans exception - avaient choisi cet instant précis pour jouer des films d'amour.
- Mais c'est un complot, ou quoi?! s'écria-t-il en éteignant rageusement la télévision. Il resta assis en silence pour quelques minutes de plus, prenant une dernière gorgée de sa bière, avant de soupirer en se disant qu'il avait vraiment besoin d'air.
Avec ce, il alla poser la canette vide sur le comptoir de la cuisine, enfila son veston, et quitta l'appartement à pas rapides, l'air morose - sans avoir oublié de vérouiller la porte, bien sûr.
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